Champion du miel

Apiculteurs Associés

Success story L’entreprise Apiculteurs Associés a fait le pari de passer de la production au négoce de miels. Elle est aujourd’hui le deuxième revendeur de France en la matière.

La Ferté-Saint-Aubin, au sud d’Orléans (Loiret). C’est là, en plein coeur du Gâtinais, que se trouve l’entreprise historique Les apiculteurs associés. Tout sauf un hasard, explique son actuel gérant Florent Vacher : « Ici, c’est une terre d’apiculture où on produit le miel le plus connu de France, celui qui était à la table des rois. »

C’est le grand-père de Florent Vacher, Jacques, qui fonde d’abord une exploitation agricole. L’activité de production des débuts est complétée il y a vingt ans par la création d’une structure de négoce pour y acheter et y revendre des miels du monde entier : d’Europe (Italie, Espagne, Ukraine, Hongrie…), d’Argentine mais aussi, bien sûr, de partout en France. « Il a fallu diversifier notre activité car actuellement la production seule de miel ne suffit pas à couvrir les besoins : la France produit 10 000 tonnes de miel pour 40 000 tonnes consommés. » La faute aux insecticides, aux jachères moins fleuries et à la production de tournesol en baisse, qui a fait fondre le cheptel d’abeilles sur le territoire. Si l’exploitation agricole ne produit plus que 50 à 60 t par an, l’activité négoce des Apiculteurs Associés se porte bien, se réjouit Florent Vacher : « En 2016, on devrait atteindre le chiffre de 2 500 t de miel conditionné, ce qui fait de nous le deuxième conditionneur en France. Nos produits sont présents dans les rayons de toutes les principales enseignes de la grande distribution en France. »
Un produit qui voit ses ventes progresser.

Les 16M€ millions de chiffre d’affaires annuel rendent l’activité pérenne pour les 20 salariés employés, d’autant que le miel continue à plaire aux Français. « Il est même plébiscité, assure Florent Vacher. C’est l’un des rares produits d’épicerie à voir ses ventes continuer à augmenter. C’est un produit naturel, non transformé, dans l’air du temps. » Reste au gérant, issu de la troisième génération des Apiculteurs Associés, à espérer une prise de conscience en France de la fragilité de ce nectar de fleur. « A l’époque de mes parents, une ruche produisait 60 kg par an contre 20 aujourd’hui. Il faut refleurir nos campagnes pour prendre soin du cheptel. »

Source : Le Parisien