
Divālī, parfois appelé Dīpāvalī ou Diwali (hindi : दीपावली, Dīpāvalī, ou दिवाली, Divālī), est une fête majeure dans le monde indien. Divālī est la forme contractée de Dīpāvalī (ou Deepavali en translittération anglaise), selon son nom complet, tiré du sanskrit, rangée de lampes (dīpa avali).
Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rāma à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, où passait le roi, avec des lampes dīp.
Divālī est une fête très populaire en Inde : c’est celle des lumières, à l’occasion de laquelle on s’offre des cadeaux et tire des feux d’artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (Baṛi Divālī, « la grande Divālī »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.
Ce troisième jour est aussi le dernier de l’année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l’Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l’Inde.
Dans l’Inde du Sud, Divālī ne coïncide pas avec le début de la nouvelle année, car un autre calendrier est utilisé, le calendrier Shalivahana. On y célèbre le Nouvel An par d’autres fêtes (Gudhi Padwa, Ugadi, Vishu, ou Varsha pirappu, selon les États), distinctes de Divālī et se déroulant habituellement au printemps, en général en mars ou avril.
Outre les hindous, les sikhs et les jaïns fêtent également Divālī, en lui rattachant d’autres valeurs symboliques et des références historiques bien différentes.
Divālī est aussi célébrée au Népal (où la majorité de la population est hindouiste) et dans de nombreux pays où vivent d’importantes communautés indiennes, tels que le Royaume-Uni, Singapour, ou l’Afrique du Sud.
Divinités hindoues associées à Divālī
Divālī fait appel à de nombreux mythes et légendes de l’hindouisme, se rapportant principalement à Vishnu et à son épouse Lakshmi.
Comme Brahmā, dieu de la création, et Shiva, dieu de la destruction, Vishnu, dieu de la préservation, fait partie de la Trimūrti, la trinité de l’hindouisme qui a peu à peu remplacé dans la ferveur populaire la trinité védique que constituent Agni (le feu), Vāyu (le vent) et Sūrya (le soleil). Chacune de ces trois divinités est accompagnée de sa parèdre (sa shakti), la déesse qui lui est associée. Ainsi, l’épouse de Brahmā est Sarasvatī, déesse du savoir, celle de Shiva est Pārvatī (qui peut revêtir les formes terribles que sont Durga et Kālī), et enfin, celle de Vishnu est Lakshmi, qui personnifie la richesse intérieure, naturellement associée à la préservation.
Vishnu est d’autre part très populaire au travers de ses dix avatars, ses incarnations sous différentes formes, dont les plus connues sont Rāma, le roi mythique héros du Rāmāyana, la grande épopée hindoue, Krishna, le séduisant et divin berger, qui symbolise l’amour divin inhérent chez l’humain, voire quelques autres comme Narasimha, l’homme-lion.
Outre Lakshmi, et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Rāma, Divālī met également Ganesh à l’honneur. Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, fils de Shiva et de Parvati, est une divinité majeure, bénéfique car il est « celui qui écarte les obstacles de l’égo ».
Avant tout, Divālī célèbre le retour dans sa capitale, Ayodhya, de Rāma avec son épouse Sītā, qu’il a reconquise de haute lutte sur le démon Rāvana, comme le conte le Rāmāyana. Le nom Divālī (ou Dīpāvali), dont le sens est « rangée de lumières », rappelle en effet le chemin de lampes fait à Rāma par les habitants d’Ayodhya pour éclairer son retour.
Elle prolonge la fête de Dussehra, qui célèbre la victoire de Rāma sur Rāvana, et a lieu exactement vingt jours avant Divālī. Au cours des festivités de Dussehra, les gigantesques effigies de Rāvana, de son frère Kumbhakarna et de son fils Meghanatha5, défilent dans les rues, pour être remplies de pétards ; le soir venu, « Rāma » tire alors des flèches enflammées sur les effigies, qui prennent feu et s’effondrent peu à peu dans le fracas des détonations.
Lampes :
Divālī est inséparable des lampes diya (ou dīp), en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques 18. Elles sont remplies d’huile ou de ghī, beurre clarifié, qui brûlent grâce à une mèche, généralement faite de coton. Les bougies sont, elles aussi, fréquemment utilisées.
Feux d’artifice et pétards :
Divālī, la fête des lumières, est incomplète sans les feux d’artifices. Compte tenu de leur prix, mais aussi de la pollution qu’ils génèrent, c’est la communauté qui tend à organiser les tirs.
Quant aux pétards, leur nombre et leur puissance n’ont cessé de croître jusqu’au début des années 2000, lorsque les autorités ont décidé de limiter cette escalade.
Divālī, en effet, donne l’occasion à certains de s’affirmer en achetant les pétards les plus puissants possibles, donc les plus bruyants. Leur niveau sonore pouvait dépasser 125, voire 145 décibels à quatre mètres. Ils sont désormais interdits.
Source: Wiki