
« Existe-t-il de plus parfait symbole de la vie qui se perpétue que le pollen ? »
Georges Bornes
«Je pense très sincèrement que de tous les produits de la ruche, c’est le pollen qui est le plus efficace, car il agit dans une multitude de cas o le miel et la gelée royale n interviennent pas. »
Alain Caillas
Un cocktail de santé ?
En 1793, un éditeur berlinois publie un livre au titre prometteur La Découverte du mystère de la Nature concernant la constitution et la fécondation des fleurs. Son auteur est un certain Sprengel; il dirige l’école de garçons du village de Spandau. C’est un génie de l’observation et de la déduction. Des années durant, profitant des heures de loisir que lui laisse son métier, il a étudié «sur le terrain»les plantes et les insectes. Son livre devrait être une révélation fantastique : Sprengel y explique en effet le processus de fécondation des fleurs, le rôle du pollen comme élément fécondant, la pollinisation » par les insectes, notamment les abeilles.
Malheureusement pour lui, Sprengel n’est pas un «savant » officiel. Dans un premier temps, on l’ignore. Puis une violente campagne déchaîne contre lui les scientifiques. Quoi? Un petit maître d’école remettrait en question ce que les savants patentés ont écrit jusqu’ici “Crime de lèse-science” On retire l’ouvrage de la vente, puis on interdit à Sprengel d’exercer sa profession comment un tel fou pourrait-il faire un bon pédagogue ?
Une injustice de plus dans l’histoire de la science qui en compte déjà quelques-unes, et de taille ! C’est Charles Darwin qui fera réhabiliter Sprengel. Beaucoup plus tard.
La découverte était d’importance. Elle mettait en lumière les interactions du cycle végétal, cet extraordinaire enchevêtrement de causes et d’effets qui déterminent un équilibre biologique.
Un peu de botanique
Voilà ce qu’avait découvert Sprengel. Les plantes du type phanérogame, c’est-à-dire toutes celles qui donnent naissance à des fleurs (du cerisier à la rose), possèdent à l’intérieur meme de ces fleurs des organes reproducteurs, mâles et femelles. Le pollen en constitue l’élément fécondant : lorsque ses grains s’échappent de l’anthère (organe mâle situé dans l’étamine) à l’époque de la floraison, ils peuvent rejoindre » les ovaires du pistil (organe femelle). Quand cette rencontre, qui donnera naissance au fruit, a lieu au sein d’une même fleur, elle est appelée pollinisation directe.
L’autre forme de pollinisation, appelée indirecte ou croisée, se fait par l’intermédiaire du vent ou des insectes qui transportent et transmettent le pollen d’une fleur à l’autre. Les abeilles participent à la
«fécondation indirecte» de la moitié des espèces végétales. Ainsi, lorsqu’elles butinent le nectar ou récoltent le pollen lui-même (nous avons vu que celui-ci entrait en grande partie dans la composition de la nourriture de la colonie), des grains restent accrochés à leur corps et seront « transmis » aux organes femelles d’une autre fleur, assurant la pollinisation.
Cela nous explique qu’un verger régulièrement visité par les abeilles est plus riche en fruits. Les agriculteurs et les arboriculteurs connaissent bien ce phénomène du rucher « utile » à leur production. Il n’est d’ailleurs pas rare de placer des ruches dans les grands vergers afin d’assurer une parfaite pollinisation.
La récolte
Mais revenons aux abeilles. Pour nourrir la colonie, nectar, miellat et pollen sont nécessaires, aussi un certain nombre de « butineuses » se spécialisent dans la récolte de ce dernier.

La morphologie des abeilles se prête admirablement à cette opération : leurs pattes postérieures possèdent une « brosse à pollen » dont elles se servent pour confectionner des petites boules de 6 à 8 mg (les « pelotes »), qu’elles consolident à l’aide de nectar et de salive. Ces pelotes sont acheminées vers la ruche et emmagasinées dans des cellules proches du couvain. La récolte du pollen par l’homme ne se fait pas, comme celle du miel, par l’extraction de celui-ci hors des cadres où les ouvrières l’ont stocké, mais juste avant qu’il ne pénètre dans la ruche et ceci grâce à un procédé très ingénieux: le piège à pollen. Il s’agit d’une petite grille aux ouvertures suffisamment larges pour permettre à l’abeille de passer, mais suffisamment étroites pour « retenir » une partie du pollen qu’elle transporte et qui tombe alors dans une sorte de tiroir dont l’apiculteur relève quotidiennement le contenu. Il n’est évidemment pas question de priver la ruche de pollen, aussi le piège est-il calculé de manière à ne prélever que 5 à 10 % de la récolte, ce qui n’a pas de conséquences fâcheuses pour la vie de la colonie.
Grâce à ce procédé, on récolte en moyenne 3 kg de pollen par an et par ruche.
Une fois récolté, le pollen, pour être parfaitement conservé et consommable, doit subir un certain nombre de soins indispensables. Le séchage d’abord. En effet, le pollen frais renferme environ 15 % d’eau et il est nécessaire de ramener ce taux à 4 ou 5 %, sous peine de voir les grains moisir ou fermenter. On peut s’assurer de la qualité du
séchage, en veillant que les pelotes ne « collent » pas les unes aux autres. C’est un excellent test pour le consommateur.
Une fois séché, le pollen est débarrassé de ses impuretés (débris de végétaux, petits insectes, etc.). Il sera ensuite stocké dans un conditionnement le mettant à l’abri de la chaleur et de l’humidité.
Une opération intermédiaire consiste à réduire le pollen en poudre afin de le rendre plus digeste. La plupart des diététiciens ne sont pas favorables à ce «traitement », et ce pour une raison très simple: il est alors impossible de vérifier si le pollen provient d’une espèce florale unique ou d’une grande variété de plantes. Or, ceci est important. En effet, les propriétés du pollen (nous devrions dire DES pollens, comme nous l’avons fait pour le miel) sont variables suivant la flore dont ils proviennent plus les variétés sont représentées, plus le pollen sera riche On reconnaît d’ailleurs facilement cette «variété» à la multiplicité des couleurs jaune, rouge, brun, noir, etc.
Le pollen certificat de garantie d’un miel
Avant d’aborder la composition et les propriétés spécifiques du pollen, il me semble nécessaire de rappeler une de ses qualités, trop souvent méconnue voire inconnue et pourtant très impotante pour le consommateur.
Le miel pur contient du pollen dont l’analyse microscopique permet de déterminer l’origine géographique et les principaux caractères botaniques. C’est ce que l’on appelle l’analyse pollinique. Elle avec une très grande précision rend possible l’identification de toutes les caractéristiques des pollens observés, ce qui autorise un contrôle rigoureux des appellations florales des miels. Ainsi, on peut vérifier qu’un miel dit d’acacia, de lavande ou de romarin, contient bien une quantité suffisante de pollen de ces fleurs pour mériter son appellation (50 % minimum, le reste étant composé de variétés d’autres pollens). Cette méthode d’analyse permet donc de déceler et de sanctionner les contrefaçons ou les fraudes.
Autre fraude possible qu’une simple analyse chimique ne pourrait déceler: l’absence ou la faible teneur en pollen d’un miel, fournit la preuve d’une nourriture artificielle» des abeilles: sirop à base de saccharose par exemple, qui, elle aussi, peut être sanctionnée. L’analyse pollinique du miel est donc un des plus sûrs garants de sa qualité, et, pour cela, une garantie pour les consommateurs.
Caractéristiques et composition
La mise en évidence des propriétés diététiques et thérapeutiques du pollen est relativement récente. Jusqu ici on ne connaissait que certains de ses pouvoirs et son importance dans la nourriture des abeilles. Son étude et son analyse systématique remontent à quelques dizaines d’années et sont dues à des travaux comme ceux du professeur Rémy Chauvin, du docteur J. Louveaux, du docteur Lenormand, de A. Laurizio, de N. Loriche….
Il existe une immense variété de pollens ayant caractéristiques propres. Aussi, chacun leurs comme pour les miels, nous parlerons ici de « dénominateur commun » ou, plutôt, de « Composition commune » à l’intérieur de laquelle les différents éléments sont plus ou moins présents, plus ou
moins actifs. D’où, nous l’avons vu, l’intérêt de consommer des pollens d’origines diverses, plus riches parce que variés.
Les pollens sont composés de :
- protides : en quantité variable de 20 à 35 %. Ces substances azotées contiennent des acides aminés qui sont la « matière de base, la matière fondamentale pour la constitution des êtres vivants animaux et végétaux». Ces acides aminés, indispensables à toute vie, se retrouvent dans le pollen. On peut en énumérer les principes actifs :
- l’isoleucine: elle joue un rôle important dans le processus d’assimilation des protéines;
- la leucine: elle est nécessaire au fonctionnement du pancréas et de la rate ainsi qu’à l’équilibre énergétique de l’organisme;
- la lysine elle joue un rôle dans la formation des globules rouges et la fixation du calcium;
- la méthionine : intervient dans le processus de croissance
- la phénilalanine: elle joue un rõle dans le processus d’intégration de la vitamine C;
- le tryptophane: intervient dans le processus d’intégration de la vitamine PP, ainsi que dans l’assimilation des protéines;
- la thréonine : intervient elle aussi dans le processus d’intégration des protéines;
- la valine: elle joue un rôle important au niveau des cellules nerveuses et musculaires;
glucides: environ 35 %;
lipides: environ 5 %;
vitamines: A, D, E, C, et celles du groupe B;
Sels minéraux et oligo-éléments environ 3% de :
calcium et phosphore;
soufre;
manganėse;
cuivre;
fer;
potassium;
magnésium;
Différentes substances, et, en particulier, des enzymes, des substances antibiotiques et un certain nombre d’éléments de nature encore indéterminée, mais dont la plupart des chercheurs pensent qu’ils ont une action diététique et thérapeutique certaine.
Si, comme le souligne Alin Caillas, les vertus du pollen (que « des centaines de milliers de consommateurs se sont plus à reconnaitre ») ne peuvent être encore totalement expliquées par sa composition chimique, il n’en reste pas moins que les spécialistes en diététique s’entendent aujourd’hui pour lui reconnaître les qualités d’un des aliments naturels les plus complets qui soient.

Le pollen et la sante
Rappelons cette vertu de bon entretien dont nous avons parlé au sujet du miel et de la gelée royale. Cette vertu-là est aussi celle du pollen. Il semble même que parmi tous les produits de la ruche, celui-ci soit le plus efficace pour nous «aider» à maintenir en nous ce fonctionnement harmonieux du corps et de l’esprit que l’on appelle la santé. « Il y a deux sortes de santé, écrivait Alexis Carrel, l’une naturelle et l’autre artificielle. La science médicale a donné à l’homme une santé artificielle et une protection contre la plupart des maladies infectieuses, mais l’homme voudrait une
santé naturelle qui découle de sa résistance aux maladies, » C’est exactement de cela qu’il s’agit, lorsque nous parlons des vertus de bon entretien, car, avant tout, c’est l’action préventive d’un produit qui doit retenir notre attention, c’est la possibilité qu’il a, ou non, de « participer» à cette action de résistance aux maladies dont parle Alexis Carrel. C’est un point fondamental.
Autre point d’importance pas plus que la gelée royale ou le miel, le pollen n’est un aliment miracle. Il ne s’agit pas d’en faire une apologie naive et, finalement, dangereuse, mais de savoir pourquoi et dans quelles conditions il peut nous aider à conserver en nous la santé naturelle.
Indications générales, ou le pollen et la vertu de bon entretien
La composition connue du pollen, riche en éléments indispensables à l’équilibre biologique, en fait un aliment ou un complément alimentaire de choix. Nous avons déjà souligné à quel point notre santé dépendait de notre alimentation. La présence, dans le pollen, des « facteurs actifs» énumérés plus haut incite la plupart des diététiciens et des biologistes à le considérer comme un remarquable « Cocktail de santé » et un excellent « agent d’entretien » de notre état général. Je rappellerai ici que, selon Georges Bornes :
« Sur les 22 acides aminés recensés, il y en a 20 qui sont présents dans le
pollen et leur concentration est telle que, dans ce domaine, 100 grammes de pollen équivalent à
500 grammes de viande de bœuf ou à 7 œufs. Autrement dit, deux cuillerées à soupe de pollen
(soit 30 grammes) permettent de satisfaire les besoins quotidiens en acides aminés d’un adulte »
Ajoutons que 30 grammes constituent la dose quotidienne moyenne d’une cure de pollen.

Indications curatives du pollen
Pollen et « fatigues»
Baisse de la « forme »… sensation d’épuisement… difficultés devant un effort qui habituellement nous semble facile ? Qui d’entre nous ne connaît pas ces moments de rupture du potentiel de son énergie? Nous n’arrivons d’ailleurs pas toujours a en analyser les causes, nous avons seulement la désagréable impression de vivre au « dessus de nos forces » et un pénible sentiment de « fragilité ». Très souvent d’origine physique ou nerveuse, ces états d’asthénie sont relativement fréquents. Bénins au départ, ils peuvent devenir préoccupants, voire graves, tant est complexe le processus que j’appellerai de « boule de neige » qu’ils mettent en route : la « fatigue » entraînant la fatigue.
Comment en sortir ? Les « drogues» et autres dopants? Attention on paie parfois très cher leur coup de fouet» passager. Aussi, vaut-il mieux opter pour une hygiène à partir d’éléments naturels et sans effets secondaires toxiques. Je sais que cela prête souvent à sourire: « si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal», dira-t-on d’un air légèrement condescendant comme lorsqu’on évoque les « remèdes de bonnes femmes ». Et pourtant oui ! Les remèdes qui « ne font pas de mal» sont importants.
Connaissez-vous beaucoup de « dopants » ou de « calmants » qui n’aient aucun effet secondaire plus ou moins négatif ? Si choix il y a, pourquoi ne pas préférer le remède qui ne présente aucune toxicité, en même temps qu’une efficacité thérapeutique prouvée ? Le pollen possède ces qualités. Sa richesse en acides aminés, en vitamines (et en particulier la vitamine B 5, ou acide pantothénique, dont la carence entraîne justement fatigue, troubles du sommeil, nervosisme…) et en sels minéraux le font recommander pour toutes les formes de ces « fatigues » que notre époque ne connaît malheureusement que trop.
Pour lutter efficacement contre ce genre d’asthénie, on conseille ordinairement la prise, pendant un mois, de 30 grammes de pollen par jour soit deux fois une cuillerée à soupe rase le matin avant le petit déjeuner, et avant le repas de midi. Il est nécessaire de bien mâcher le pollen afin d’en assurer une digestion plus rapide. Ceux a qui le goût du pollen ne conviendrait pas peuvent le mélanger tel quel à du miel ou à de l’eau miellée. Ils peuvent aussi le réduire en poudre : un moulin à café électrique, parfaitement nettoyé, fera très bien l’affaire – et le boire, mélangé à une infusion.
Rappelons également que la prise du pollen peut, sans inconvénient, venir en adjuvant d’une autre thérapeutique, dans la mesure où il ne présente pas d’incompatibilité avec les autres médicaments. Vous pouvez très bien dans ce cas prendre un avis médical. Quoiqu’on en dise, les praticiens ne sont pas tous heureusement ! hostiles aux thérapeutiques « naturelles ».
Pollen et états dépressifs
Ce que l’on appelle la psychasthénie est une fatigue de type psychique, proche des états légèrement dépressifs, qui se caractérise, entre autres, par une difficulté d’attention, une baisse de la volonté, des insomnies… Ces états vont d’ailleurs souvent de pair avec des troubles somatiques douleurs vertébrales, maux de tête, etc. Sans détenir des pouvoirs miraculeux, le pollen peut, comme dans les cas de fatigues physiques, être un excellent remède à ces états dépressifs.
On le prendra soit seul, soit en adjuvant d’autres thérapeutiques. Nous conseillons là aussi 30 grammes par jour, en deux prises, matin et midi.
Pollen et perte d’appétit
Les causes en sont d’origine physiologique ou psychologique. Le sujet est dit «anorexique », les formes en sont évidemment plus ou moins graves. Il est donc absolument nécessaire de trouver et de traiter la ou les causes d’une perte d’appétit ou d’une trop grande perte de poids, qui peuvent être l’effet de troubles extrêmement divers. L’avis médical est donc, ici, indispensable.
Employé seul ou comme adjuvant, le pollen peut s’avérer très efficace grâce à ses qualités apéritives. On commencera par des doses moyennes: 6 grammes (soit une cuillerée à café) chaque matin à jeun pendant une semaine, avant de passer à une cuillerée à soupe (une semaine) puis deux, jusqu’à ce
que l’on retrouve l’appétit. Même type de cure en cas de perte de poids.
D’une manière générale, le pollen se révèle bénéfique dans les traitements des états dits de carence, que ce soit en ce qui concerne les retards de croissance ou la tendance au rachitisme. La dose pour entant au-dessous de dix ans sera de 10 grammes par jour (soit deux cuillerées à café) prise sur de longues périodes (40 à 60 jours) et à renouveler régulièrement tous les deux mois.
Pollen et troubles intestinaux
Le pollen est considéré comme un excellent régulateur des fonctions intestinales. Le docteur Lenormand, cité par Eric Nigelle, affirme à cet égard: « En premier lieu, il fait cesser la constipation dont est affligé, malheureusement, un nombre incalculable de personnes (..) Le pollen, aliment naturel, tend à supprimer cette constipation sans le moindre inconvénient. En un mot, il normalise le transit des intestins paresseux.
«Aussi paradoxal que cela puisse paraître au premier abord, il arrête certaines diarrhées. C’est pourquoi l’on peut dire que le pollen est un régulateur de la fonction intestinale, d’autant qu’il a une action bienfaisante, ce qui n’est pas moins remarquable, dans les cas d’entérocolites où il fait disparaître en peu de temps les ballonnements, les fermentations avec douleurs et gaz coliques. Dans les syndromes colibacillaires, il a donné des résultats excellents, seul ou associé avec les médicaments classiques de cette maladie.»
En cas de constipation : 1 cuillerée à soupe rase avant chacun des trois repas jusqu’à amélioration.
En cas de diarrhée : 1 cuillerée à soupe rase matin et soir.
Pollen et prostatisme
Parmi les indications « majeures » du pollen, le docteur Donadieul cite le prostatisme, ces troubles et complications urinaires qu’occasionne l’hypertrophie de la prostate. Le pollen peut intervenir ici soit à titre préventif, soit à titre curatif et peut par fois permettre au malade d’échapper à l’intervention chirurgicale.
Les prises seront celles d’une cure normale, soit: environ 30 grammes de pollen par jour 2 cuillerées à soupe.
Telles sont les indications curatives majeures du pollen. Mais, revenons à ce que nous disions : n’attendons pas du pollen (pas plus que du miel ou de la gelée royale) plus qu’il ne peut nous apporter. Regardons-le comme un aliment naturel riche en principes actifs. À nous de savoir en user avec discernement.
Contre-indication du pollen ?
La plupart des spécialistes s’accordent à recon naître au pollen, produit de la ruche, une innocuité pratiquement totale, et donc une absence de contre-indication formelle, à l’exception toutefois des insuffisants rénaux, pour lesquels la cure ne peut se faire sans avis médical.
Mais, dira-t-on, qu’en est-il des allergies au pollen ?
N’y a-t-il pas là une contre-indication évidente de ce produit?
La question est très souvent posée, et ce, dans la mesure où les pollens évoquent immédiatement l’allergie, et, en l’occurrence, cette forme assez répandue de réaction allergique que l’on appelle pollinose, ou, plus communément, rhume des foins et qui peut provoquer des crises d’asthme chez les personnes prédisposées à ce type d’affection.
Qu’en est-il exactement ? Nous avons vu que la pollinisation des fleurs peut s’effectuer de différentes manières elle est soit « directe» (lorsque la fleur s’auto-féconde), soit « indirecte » ou «croisée ». Dans ce cas, l’agent fécondant, c’est-à-dire celui qui transmet le pollen d’une fleur à l’autre, est soit un insecte (en majorité les abeilles), soit le vent. En termes savants, le pollen transporté par les insectes est dit entomophile, et anémophile celui transporté par le vent. Or, et insistons sur ce point, c’est ce dernier qui est responsable » des affections allergiques de type respiratoire et non le pollen de la ruche, « récolté » par les abeilles, et non « transporté » par le vent.
Lisez aussi nos pages spéciales sur le venin d’abeille, la gelée royale et la propolis. Le monde des abeilles ne cesse jamais de nous émerveiller.
extraits de La Santé par le miel par Jean-François Chèzeries (LDP)