
En ces temps d’épidémie de portée internationale, le virus dont tout le monde parle a d’abord été appelé coronavirus 2019-nCoV avant d’être rebaptisé du nom plus simple de Covid-19. Plus que jamais on nous recommande de bien nous laver les mains plusieurs fois par jour.
Petit rappel : Un coronavirus, c’est quoi?
Il s’agit d’un virus particulier circulant parmi les animaux et dont plusieurs types sont susceptibles de provoquer des infections chez l’homme. La plupart de ces infections sont bénignes, à l’image du rhume, mais le coronavirus peut provoquer des pathologies plus graves. Ce fut le cas en 2002-2003 du Sras, ou Syndrome respiratoire aigu sévère), auquel ressemble beaucoup le nouveau virus chinois. Cette épidémie également apparu en Chine avait infecté 7761 personnes en 2002-2003 et fait 623 morts.
Les autorités sanitaires nous suggèrent d’observer des règles d’hygiène simple, en plus du port du masque, il est fortement conseiller de se laver les mains plusieurs fois par jour :
Comme les antiseptiques et les antibiotiques, le savon peut-il engendrer une résistance chez les bactéries ? La réponse est non, car il s’agit d’un détergent et pas d’un désinfectant.
En effet, le savon ne s’attaque pas directement aux bactéries, mais il se contente de les décoller de la surface sur laquelle elles se sont fixées par une action purement mécanique. Voici comment : ses molécules sont capables d’émulsionner à la fois les corps aqueux et les corps gras. De fait, l’eau seule ne peut nettoyer le gras, et donc les bactéries, puisque leur paroi est essentiellement composée de lipides.
Le savon permet ainsi à l’eau et aux molécules lipidiques de se mélanger. Et ce mélange est ensuite éliminé par l’eau de rinçage. On le voit, cette action détergente ne tue pas les bactéries, et ne les empêche pas non plus de revenir.
Indispensable pour un bon nettoyage
Il n’empêche, les experts soulignent qu’utiliser un détergent avant un antibactérien est indispensable : “On ne peut désinfecter que ce qui est déjà propre, affirme Jean-Yves Dusseau, expert en biologie médicale au centre hospitalier d’Annemasse. L’élimination des souillures par un détergent permet ensuite à l’antiseptique de donner toute sa ‘mesure’ antimicrobienne.”
Mais à la différence des détergents, les antiseptiques et les antibiotiques qui visent à détruire les bactéries en les intoxiquant peuvent, eux, engendrer des résistances. En effet, les quelques individus qui échappent aux effets du produit vont alors pouvoir se multiplier librement.
C’est pourquoi l’usage, à la place du savon, de lingettes, déodorants et autres produits ménagers véritablement antibactériens inquiète les scientifiques. La résistance que peuvent manifester et développer les bactéries à ces produits leur confère effectivement en même temps une résistance aux antibiotiques utilisés en médecine, ce qu’on appelle une résistance croisée.
Concernant l’efficacité de la solution hydroalcoolique et du savon traditionnel face au coronavirus, elle est démontrée, celui-ci étant un virus qualifié de «fragile» par les infectiologues.